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C’est un super moyen de récompenser mon travail et cela m’aide à comprendre ce que je dois creuser.
Bonjour, comment allez-vous ?
De mon côté, je découvre une nouvelle région avec émerveillement. Nous sommes avec des amis à l’île maurice pour une semaine. C’est repos forcé car le genou est immobilisé pour reprendre des forces.
En parallèle de cette newsletter, je travaille secrètement sur un projet depuis plusieurs mois, Il verra le jour dans les semaines à venir : hâte de vous le présenter !
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Dans cette newsletter, vous découvrirez :
la grande explication : pourquoi vous allez limiter le multitâche
une stat pour briller en société
une astuce pour mieux vivre dès maintenant
une recommandation pour nourrir votre esprit
une citation pour repartir de bon pied
La grande explication : pourquoi vous allez limiter le multitâche
Nous vivons dans l’économie de l’information. Chaque jour, un travailleur du savoir passe 30% de son temps à répondre aux emails (1) . L’être humain a donc développé une compétence pour rester efficace face à ce flux : le multitâche. Cette habileté permet de répondre aux messages tout en faisant avancer son travail.
Les élèves de Stanford ne font pas exception. En moyenne, ils mènent quatre activités en parallèle (travailler sur papier, écouter de la musique, répondre à des messages et aller sur internet). Clifford Nass, professeur de communication dans cette université, averti des effets négatifs du multitâche, mais ses élèves lui répondent :
“Quand c’est vraiment important, j’arrête”
“Cela ne me dérange pas car je le fais souvent”
“Vous êtes d’une ancienne génération, nos cerveaux se sont adaptés”
Décontenancé, il monte une équipe de chercheurs pour creuser le sujet en 2009 (2). Les scientifiques rassemblent deux types de population : les habitués du multitâche et les familiers du classique “une tâche à la fois”. Ils mènent une série d'expériences dont voici l’une d’entre elle :
Ils montrent un écran sur lequel il y a deux rectangles rouges et six rectangles bleus. L’écran devient gris puis présente à nouveau ces huit rectangles. Ils sont tous restés à leur place, sauf un. Les chercheurs demandent : “est-ce le bleu ou le rouge qui a bougé ?
Les résultats tombent, voici la réponse de Clifford Nass : “les conclusions nous ont abasourdis. Les sujets qui avaient le plus recours au multi-tâche se sont avérés les plus mauvais. Ils ne savaient pas hiérarchiser, emmagasiner et organiser l’information. Ils ne savaient pas passer efficacement d’une tâche à une autre. Le pire ? Ils ont l’impression de s’en sortir haut la main.”
Lorsque vous êtes constamment en mode multitâche, vous :
hiérarchisez et mémorisez moins bien l’information
produisez un travail de moindre qualité
vous vous surestimez
Mais pourquoi ? Essayons de comprendre ce qui se passe.
Un effort de re-concentration est comme la mise au point d’un appareil photo : votre cerveau doit changer de focus pour pouvoir traiter le sujet.
En jonglant constamment entre les tâches, votre cerveau zoome, dézoome, zoome, dézoome. Problème, cette mise au point nécessite beaucoup de temps et d’énergie : après avoir été interrompu, il faut 23 minutes pour retrouver son niveau de concentration (3).
Pour comprendre le niveau d’énergie dépensé, prenons une analogie avec une voiture. Imaginez qu’un un véhicule ait besoin de 23 minutes pour passer de la première à la cinquième. En changeant constamment de sujets, c’est comme si vous passiez toutes les vitesses en une minute, plusieurs fois de suite. Le moteur surchauffe. Ces bascules constantes épuisent votre cerveau. Avec une telle surcharge cognitive, on comprend mieux pourquoi les performances s'effondrent.
Dans la savane, nous accomplissions une tâche après l’autre : ce mode de fonctionnement a façonné notre système interne pendant des centaines de milliers d’années. Depuis quelques années, nous devons jongler entre de nombreuses sollicitations, mais notre cerveau n’est pas câblé pour fonctionner ainsi.
Alors pour finir, j’aimerai vous poser quelques questions ;
Avez-vous déjà coupé l’accès à slack plus d’une heure ?
Avez-vous déjà travaillé avec le tél en mode avion pendant 2 heures ?
Avez-vous déjà travaillé sans votre boîte mail pendant une matinée ?
La stat pour briller en société
Allez, je suis généreux cette semaine : en voici trois
Des neuroscientifiques ont scanné le cerveau de personnes qui avaient l’habitude de faire du multitâche digital. Ils ont découvert une plus faible densité de matière grise dans le cortex cingulaire antérieur : cela a pour conséquence de diminuer leurs performances cognitives. (4)
L’université de Londres a conduit une expérience auprès de 1000 personnes. Ils ont constaté que jongler constamment entre mail, téléphone et sms nous rend moins efficace. Autant qu’après avoir fumé un joint. (5)
Travailler sur plusieurs tâches simultanément fait chuter votre productivité de 40 % (6)
Le conseils pour mieux vivre dès maintenant
Je sens que vous venez de tiquer. Vous vous dites “ faux, je m’en sors très bien”. Permettez-moi de prendre quelques lignes pour préciser ma pensée. Il est possible de faire du multitâche dans deux conditions :
Lorsqu'elles ne sont pas en interférence
C’est-à-dire lorsque les choses que l’on veut accomplir utilisent des ressources cognitives différentes : faire la cuisine et écouter un podcast.
Lorsqu'elles demandent peu d’attention
Nous pouvons accomplir efficacement des tâches qui sont automatiques et qui ne demandent pas beaucoup d’attention selon le Dr Dr. Susana Martinez-Conde, spécilaiste en neurosciences : compléter un questionnaire simple et répondre à des sms.
Parenthèse refermée. Maintenant que je vous sens détendu et à l’écoute, revenons sur le multi-tâche dans le monde professionnel. Il semble impossible de se couper des moyens de communications, comment faire ?
Ma recommandation est de combiner des périodes de concentration et de sollicitation.
Pour les tâches complexes à forte valeur-ajoutée : sacralisez des créneaux où vous êtes injoignable.
Pour les tâches simples, à faible valeur-ajoutée : travaillez classiquement, vous devenez joignable pour traiter le flux d'information.
Cet équilibre entre des créneaux de deep work et le mode classique dépend en grande partie de votre métier. Un commercial, un ingénieur ou un copywriter ont des contraintes différentes.
Retenez simplement que, plus vous coupez les sollicitations extérieures, plus vous êtes focus, et plus vous boostez votre productivité.
La recommandation de la semaine
Voici la conférence de Clifford Nass devant Standford où il dévoile son étude et les résultats. C’est un excellent orateur qui explique cette révolution à laquelle nous devons prendre conscience. Bon visionnage.
La citation pour partir de bon pied
“ Le secret de la réussite : nourrissez votre concentration, affamez tout ce qui vous distrait" Daniel Goleman
Pour les plus curieux, voici les sources. On se retrouve dans 15 jours 👋
PS : Oublie pas de lâcher ton petit coeur juste en dessous du titre de cet email si ça t’a plu. ❤️
Hubert