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Pour rappel :
je documente une réflexion chaque semaine
j’explore une habitude clé chaque mois. Janvier : douches froides
(vous le recevez la semaine prochaine ;)
Je mets un dernier coup de canine dans ma pizza quatre fromages. Ce restaurant, c’est une tuerie. Lorsque j’y vais, je dévore tout. Un peu trop, comme à chaque fois. Le coup de fatigue pointe le bout de son nez, le serveur l’a déjà senti et s’approche de ma table : “la pizza était bonne ? Vous prendrez un café ?
“Oui, un double s’il vous plaît”.
Je réponds aux deux, trois sms qui se sont glissés depuis le premier coup de fourchette, rien de passionnant. J’ouvre Facebook pour me détendre un peu. Message du cousin : “On a complètement oublié l’anniversaire de Philippe demain soir. Je me charge de lancer la cagnotte, tu peux te charger du bar stp” ?
J’enfile mon café et remonte au bureau pour boucler le sujet avant 14h. J’ai trente minutes devant moi. Je m’installe devant le PC.
Bon Philippe, aime la nouveauté :
Bar dans le noir ? C’est pire qu’une cave. On oublie.
Bar à céréales ? Il sera 19h pas 9h, je m’égare.
Il adore les jeux de société, on pourrait se faire celui qui vient d’ouvrir. Mauvaise idée : à plus de dix, on va s’endormir avant même d’avoir lancé le dé.
C’est son anniv autant s’ambiancer. Oui mais sur quel rythme ? Latino ? Classique anglais ? Blues folk ? Eclectique ? Piano bar ? Jazz club ?
13h58 : Mince, la réunion va débuter. Léger pincement au ventre qui me dit que j’ai trop vagabondé. Je vais la jouer classique : Châtelet, c’est central et plus simple pour tout le monde. "
Cette petite anecdote illustre une idée contre-intuitive : trop de choix, tue le choix. Plus on a de choix et il plus est difficile de prendre une décision. Cela peut semble bête, mais je suis convaincu que cela impacte notre bonheur
Et si l’impensable était en train de se produire ? Et si nous avions trop de choix ? Et si cette abondance nous rendait moins heureux ?
L’explication trouve sa source dans un épicerie des année 90’s. Sheena lengar, étudiante de Standford se balade dans les rayons. Etonnée par la profusion d’articles, elle propose au gérant d’installer une table à l’entrée avec quelques confitures et de mesurer les ventes.
24 pots disponibles : 3% des clients achètent
6 pots disponibles : 30% des clients achètent.
Conclusion : avec quatre fois moins de choix, les gens achetèrent 10 fois plus
Cette expérience ébranle nos dogmes. Les sociétés occidentales sont certaines que plus de choix améliore inévitablement notre bien-être.
En 2004, le psychologue Barry Schartz présente les deux conséquences d’une surabondance : paralysie en amont et regrets en aval. (Paradoxe du choix)
Nos cerveaux évaluent la meilleure option avant de prendre une décision, face à un choix pléthorique c’est mathématiquement plus compliqué.
Après avoir pris une décision nous pensons souvent à celle laissée de côté : ce sentiment diminue la satisfaction initiale.
Et si ce que j’avais ressenti était largement partagé ? Cette recherche du bar représente nos quotidiens. Elle incarne l’inflation galopante des nos choix :
Les futiles : choisir le film, le dîner à emporter
Les importants : décider des vacances, de notre nouveau quartier
les cruciaux : trancher notre orientation, engager notre fidélité.
Quand tout n’était pas parfait, nous pouvions avoir d’heureuses surprises, maintenant que nous sommes des consommateurs agureris, nous attendons et cherchons souvent la perfection.
Des centaines de milliers d’années ont façonné l’être humain à vouloir plus. Et si pour la première fois, c’est en ayant volontairement moins que nous serions plus heureux ?
Source : Video paradoxe du choix & Vidéo comment simplifier le choix
Vous avez déjà vécu ce trop plein ?
Vous croyez que cette idée mérite d’être connue ?
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“Rien n’est plus puissant qu’une idée dont le temps est venu”. V.Hugo
Bravo pour cet article. Peut-on faire un rapprochement avec le dilemme du prisonnier ?
Et finalement on a tellement de choix qu'on finit souvent par dire trop tard ... qu'on n'a plus le choix !! ;)